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10 chiffres clés pour comprendre le Budget 2023

10 chiffres importants pour comprendre le Budget 2023

Chloe Penet
mis à jour le 07/10/2022

Cela fait maintenant quelques jours que le gouvernement français a présenté un budget pour l’année 2023 à venir. Budget fortement marqué et impacté par la crise énergétique ainsi que l’inflation. Celui-ci devrait notamment permettre d’assurer une croissance économique plus stable bien que celle-ci reste tout à fait incertaine. Découvrez donc vite les 10 chiffres les plus importants à connaître concernant le Budget 2023.

4,3% pour l’inflation en 2023

En 2022, l’inflation a connu une hausse presque historique en atteignant 5,5%. Fort heureusement, le gouvernement estime et espère un ralentissement de cette inflation à 4,3% pour l’année 2023. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances indique cependant que l’inflation restera à un niveau extrêmement élevé jusqu’à la fin de l’année, autour des 6%.
Le rapport de Bercy envisage par ailleurs que les prix de l’énergie devraient ralentir après la forte hausse observée durant l’année 2022, notamment grâce au maintien du bouclier tarifaire.

Une hausse de 1% pour la croissance en 2023

Bien que le contexte économique mondial actuel soit extrêmement incertain dû à la guerre en Ukraine ou encore aux difficultés des partenaires commerciaux de la France, le ministère des Finances prévoit une croissance économique positive de 1% pour l’année 2023. Par ailleurs, Bruno Le Maire insiste notamment sur le fait que cette prévision se fait volontariste et crédible.
Cependant cette « ambition » du gouvernement semble assez éloignée de ce qu’en pense la Banque de France qui s’attend à 0,8% de croissance l’an prochain dans le meilleur des cas mais plus probablement 0,5%.

Le déficit public à 5%

L’optimisme du gouvernement à propos des prévisions sur la croissance alimente l’espoir d’un déficit contenu à 5% du PIB. Cependant, les finances publiques restent très sensibles aux aléas sur les évolutions macroéconomiques et notamment en ce qui concerne les prix de l’énergie. Le rapport de Bercy estime cependant que cette prévision est un peu « sous-estimée » et se veut témoigner d’un redressement des finances publiques qui s’annonce extrêmement long et incertain pour l’année 2023.

Les recettes de l’État à 320 milliards d’euros

L’année 2023 marquera une nouvelle hausse en ce qui concerne les recettes de l’État, avec une augmentation de 5 milliards d’euros par rapport à 2022. Celle-ci tient à hausse les recettes non fiscales de 5,8 milliards d’euros. Cela s’explique notamment en raison du financement par l’Union Européenne du plan de relance, selon le projet de loi.
À l’inverse, les recettes fiscales nettes s’élèveraient à 314,3 milliards d’euros, soit une diminution de 800 millions d’euros par rapport à cette année 2022. Une marche arrière qui se justifie principalement par la diminution de la taxe sur la valeur ajoutée (-4,7 milliards), et de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (-1,2 milliard) à cause de la hausse des transferts à des tiers mais aussi par la baisse de l’impôt sur les sociétés (-3,7 milliards).

Les dépenses de l’État à 480 milliards d’euros

Lorsqu’on se penche du côté des dépenses de l’État, le montant des crédits s’élèvera à 480 milliards d’euros en 2023. On constate alors une baisse assez nette par rapport au niveau de la loi de finances rectificative du 16 août 2022. À l’inverse, les dépenses de l’État devraient diminuer de 9,6 milliards d’euros à cause de la baisse de régime du plan de relance et à un degré moins important du plan France 2030.
Les crédits budgétaires des ministères augmentent comme c’est le cas pour l’Éducation par exemple qui gagne 3,7 à 60,2 milliards d’euros. Par ailleurs, une enveloppe de 935 millions d’euros est prévue afin de financer une augmentation inédite du salaire des enseignants.
Les moyens de la Défense augmentent de 3 milliards tandis que ceux de la mission Travail et emploi progressent de 3,7 milliards d’euros par rapport du budget rectifié de 2022.

26,5 milliards d’euros en faveur de la transition écologique

Le budget pour l’écologie, le développement et les mobilités durables sera de 26,5 milliards d’euros en 2023, soit relativement moins que pour l’année 2022 (29,9 milliards de budget). Et cette baisse devrait continuer en 2024 et en 2025 avec un budget alloué de 24,6 milliards de crédits chaque année.
L’enveloppe pour le Budget 2023 englobe le dispositif de remise sur chaque litre de carburant. Le budget pour l’écologie inclut plusieurs mesures phares annoncées par le gouvernement comme par exemple le Plan vélo de 250 millions d’euros ou encore le Fonds vert de 1,5 milliard d’euros pour les collectivités territoriales.
Sur ce budget, près de 3 milliards d’euros seront consacrés à la rénovation énergétique des logements privés. Le projet de loi de finances pour 2023 continue de soutenir ces budgets avec un budget de 1,3 milliard d’euros qui prend notamment en compte la création d’un nouveau dispositif de leasing social pour la location de véhicule électrique à prix modéré.

45 milliards d’euros pour le bouclier énergie

Le bouclier énergie concerne un bouclier tarifaires sur l’électricité et le gaz mis en place durant cette année 2022 dans le but de limiter l’augmentation des factures d’énergie des Français. Ce bouclier énergie est à nouveau pris en compte pour le Budget 2023. Cependant, il sera beaucoup moins protecteur qu’en 2022, puisqu’il devra limiter à 15% la hausse des prix de l’énergie. Ce dispositif doit par ailleurs entrer en vigueur le 1er janvier pour le gaz, et le 1er février pour l’électricité.
Pour le gouvernement, cette mesure vise à faire économiser en moyenne 180 euros à un ménage chauffé au gaz, et 200 euros pour un ménage chauffé à l’électricité. Au total, cette mesure devra donc coûter 45 milliards d’euros à l’État bien que le rapport de Bercy estime que le coût réel n’atteindra que 16 milliards d’euros grâce aux prélèvements obligatoires sur les producteurs d’énergies renouvelables.

6,8 milliards d’euros de déficit pour la Sécurité Sociale

En ce qui concerne le budget de la Sécurité Sociale, celui-ci prévoit un redressement assez net des comptes pour l’année 2023 avec un déficit de 6,8 milliards d’euros contre 17,8 milliards cette année selon le projet de loi de financement. Depuis le déficit catastrophique de 2020 (30,5 milliards d’euros) dû au Covid-19, la Sécurité Sociale voit ses pertes s’amoindrir de 20 milliards d’euros cette à 6,3 milliards d’euros l’année prochaine.

Une augmentation du coût de la dette à 60 milliards d’euros

Afin de contenir l’inflation, les banques centrales ont été contraintes de remonter les taux d’intérêt. Ainsi, les coûts des engagements financiers de l’État (soit sa dette) n’ont cessé d’augmenter et devront dépasser les 60 milliards d’euros en 2023. Par ailleurs, l’État français compte lever 270 milliards d’euros de dette sur les marchés financiers en 2023, soit un record après 260 milliards d’euros en 2021 et en 2022.
La réduction du déficit de l’État (qui devrait passer de 172,6 milliards en 2022 à 158,5 milliards d’euros en 2023) est légèrement contrebalancée par le besoin de renouveler de précédents emprunts qui arrivent à échéance en 2023.

10 764 postes supplémentaires de fonctionnaires d’État créés

Pour terminer, le gouvernement français prévoit 10 764 postes supplémentaires dans la fonction publique contre seulement 294 prévus en 2022. Ainsi, le ministère de l’Intérieur et de l’Outre-Mer bénéficiera de 3 000 postes supplémentaires, 2 300 pour la Justice ou encore 2 000 pour l’Éducation Nationale.
La loi de programmation des finances publiques prévoit la stabilité des effectifs d’agents publics d’ici à 2027.

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