Keyliance - Simulation de rachat de crédit
Keyliance  vous en apprend davantage sur les différents types de professions occupées par les travailleurs immigrés en France ainsi que sur leurs conditions d’emplois.

Quels types d’emplois occupent les immigrés en France ?

Alice Motte
mis à jour le 04/08/2021

Les immigrés surreprésentés dans certains secteurs professionnels

Basée sur des chiffres de l’emploi de 2017, une étude statistique sur l’emploi des immigrés en France vient d’être publiée début juillet par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Créée le 15 janvier 1993, la Dares poursuit deux missions principales : éclairer le débat économique et social et participer à la conception et à la mise en œuvre des politiques publiques.
Commandée par le ministère du Travail et publiée début juillet, l’étude de la Dares. révèle qu’en France, un emploi sur dix est occupé par un immigré. Ce dernier est souvent exposé à des conditions de travail pénibles, fait des horaires à rallonge ou bien travaille en décalé.
Certains secteurs professionnels sont particulièrement ciblés par les immigrés : les services aux particuliers d’une part et le bâtiment et les travaux publics d’autre part. Dans le détail, parmis eux, quatre familles professionnelles comptent au moins un quart d’immigrés dans leurs effectifs : les employés de maison (39 %), les agents de gardiennage et de sécurité (28 %), les ouvriers non qualifiés du gros œuvre du BTP, du béton et de l’extraction (27 %) et les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment (25 %). De même deux métiers de l'hôtellerie et de la restauration présentent un emploi sur cinq occupé par un immigré : 22% des cuisiniers et 19,3 % des employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration sont des immigrés. L’emploi immigré en France peut s’analyser sous plusieurs angles : d’une part par le profil socio-démographique des immigrés, notamment leur pays de naissance et leurs niveaux de diplôme , d’autre part sous l’angle des conditions d’emploi. Par ailleurs, la localisation géographique des emplois occupés par les immigrés peut aussi être étudiée. Keyliance, le spécialiste du rachat de crédit en Métropole et dans les DROM (Martinique, Réunion, Guadeloupe et Guyane) vous en apprend davantage sur l’emploi et les métiers des immigrés en France.

Un lien indiscutable entre le pays d’origine et l’emploi occupé

« Le maçon portuguais », « Le restaurateur Chinois », « Le vigile Maghrébin » certains clichés ont la dent dure mais l’analyse de la Dares établit bel et bien un lien entre spécialités professionnelles des immigrés et leur nationalité. Les travailleurs natifs du Portugal occupent davantage les emplois de travaux domestiques (ménage, jardinage…) ainsi que ceux du bâtiment et des travaux publics.
C’est ainsi que selon les données fournies par la Dares, en France, 14 % des employés de maison et 8,1 % des ouvriers du BTP sont nés au Portugal, alors que les individus d’origine portugaise ne représentent au total qu’1,2 % des personnes en emploi sur le territoire. Également, les natifs du Maghreb sont surreprésentés parmi les agents de gardiennage et de sécurité puisque, par exemple, 5,9 % des agents de gardiennage et de sécurité sont nés en Algérie. Ces emplois dans le domaine de la sécurité concernent surtout les plus anciens Maghrébins, ceux qui sont arrivés sur le sol Français avant le milieu des années 1980.
L'étude montre en effet que, les travailleurs originaires d’Algérie, du Maroc ou de Tunisie ( représentant à eux seuls 27 % des immigrés en emploi en 2017 ), installés en France dans les années 2000 sont plus qualifiés que par le passé. Ainsi 1,4 % des Ingénieurs informatique et télécom sont des immigrés d’origine Tunisienne, soit plus du triple de leur part dans l’ensemble de l’emploi (ces derniers ne représentent que 0,4 % de l’ensemble de l’emploi en France). La Dares explique cette surreprésentation des immigrés maghrébins parmi les métiers du numérique à haute qualification, par l'orientation des étudiants d'origine maghrébine, plus fréquemment tournée vers les filières des technologies de l’information et des télécommunications (surtout les Tunisiens), des sciences naturelles, mathématiques et statistiques.
Enfin, dernier exemple, les 16 % de travailleurs immigrés originaires d’Asie, occupent pour la grande majorité les métiers de la restauration et du textile. Il existe cependant, une fois encore, des spécificités propres à chaque pays d’origine associées à des parcours migratoires divergents. Par exemple, les immigrés nés en Chine dont les trois quarts sont arrivés en France après 1996 sont davantage diplômés de l’enseignement supérieur, et visent le plus souvent des professions hautement qualifiées tels que l'ingénierie informatique. Tandis que les immigrés d’origine Turque (représentant 4 % des immigrés en emploi en 2017 ), peu diplômés, s’orientent davantage vers les métiers du BTP et, dans une moindre mesure, vers les emplois d’ouvriers de l’industrie (cuir, textile, travail du métal…). Pour leur part, les immigrés originaires du Cambodge, du Laos et du Viêtnam qui ont partagé le même chemin d’exil dans les décennies 1970 et 1980, occupent des emplois beaucoup plus diversifiés. Ils sont plus nombreux parmi les ouvriers de l’industrie (électricité, électronique, travail du métal, process) ou encore dans la manutention, mais aussi parmi les artisans ou les coiffeurs et esthéticiens. Ils ont aussi accès à des métiers qualifiés comme ceux de techniciens et agents de maîtrise des matériaux souples ou d’ingénieurs informatiques. Le lien entre le pays d’origine et l’emploi occupé semble donc indiscutable.


Les immigrés sont surreprésentés dans certains métiers difficiles

En premier lieu, c’est en s'intéressant au taux de chômage, plus important, chez les travailleurs immigrés que l’on prend conscience de l'instabilité professionnelle que vivent ces derniers. En effet, le taux d’emploi des immigrés âgés de 15 à 64 ans (56,1 %) est inférieur à celui des non-immigrés (65,8 %). Par ailleurs, sur les 87 métiers qui composent la nomenclature des familles professionnelles, les travailleurs immigrés (résidents en France et nés à l'étranger) sont surreprésentés dans 35 d’entre eux. Près de la moitié (49 %) de ces emplois où les immigrés sont particulièrement présents concernent les services aux particuliers et aux collectivités ou le bâtiment et les travaux publics, (comme expliqué dans le premier paragraphe).
Le constat que fait la Dares dans son analyse intitulée « Quels sont les métiers des immigrés ?» et publiée début juillet 2021 est que ces 35 métiers où les immigrés sont particulièrement présents, se caractérisent par des conditions de travail plus pénibles. Cette pénibilité des conditions de travail peut être marquée par des contraintes physiques ( port de charges lourdes, le bruit, la chaleur, l’inhalation de produits toxiques…). Mais les travailleurs immigrés peuvent aussi etre exposés à un rythme de travail monotone leur laissant peu de marges d’autonomie, ou encore être soumis à des horaires de travail à rallonge c’est à dire travailler durant les jours non ouvrables ou en dehors des plages de travail habituelles comme tard le soir par exemple.
Par ailleurs, une partie d’entre eux, en général ceux qui visent les postes les plus qualifiés, occupent souvent des métiers dit en tension c’est à dire lorsque les offres d’emploi émises sur le marché du travail sont supérieures aux demandes d’emploi exprimées par les personnes cherchant à s’insérer ce qui crée des difficultés de recrutement. Six métiers, exclusivement d’ouvriers (conducteurs de véhicules, cuisiniers, ouvriers non qualifiés de la mécanique, ouvriers qualifiés du second et du gros œuvre du bâtiment, ouvriers qualifiés de l’électricité et de l’électronique) cumulent à la fois des conditions de travail plus contraignantes et des tensions sur le marché plus importantes que la moyenne. Selon les données fournies par la Dares dans son analyse parue début juillet sur les 35 métiers qui recourent le plus à l’emploi immigré, 23 possèdent un indicateur au rouge sur au moins un de ces deux plans, c’est à dire sont soit un métier qui se caractérise par des conditions de travail difficiles, soit un métier dit en tension.

Les travailleurs immigrés sont davantage concentrés dans les zones urbaines défavorisées

Les régions qui concentrent le plus de travailleurs immigrés sont deux grandes zones urbaines : l’ile de france, et la région Provence Alpes Côte d'Azur. Ainsi, 22 % de l’ensemble des emplois franciliens et 10 % des emplois de la région Provence-Alpes sont occupés par des immigrés, contre seulement 4 % en Normandie ou en Bretagne. Selon les explications de la Dares dans son enquête publiée en juillet, la part des immigrés dans l’emploi deux fois plus importante en Ile de France que sur le reste du territoire s’explique par les multiples bassins d’emplois franciliens et leur nature. Ainsi par exemple, 4 emplois sur 10 dans le secteur du numérique, très prisés notamment par les descendants d'immigrés maghrébins, se situent en Île-de-France.
En outre l’INSEE dans une étude sur « les immigrés et descendants d’immigrés en France » parue le 10 octobre 2012, constate qu’au sein même de ces grandes zones urbaines , les immigrés âgés de 18 à 50 ans sont deux fois plus nombreux que les personnes non immigrées à loger et à travailler « dans un des quartiers (ou une des petites communes) faisant partie des 10 % les plus denses en logement social » (4 personnes immigrées sur 10 contre 2 personnes non immigrées sur 10).

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