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Les défis de la vaccination en Outre-Mer.

Covid-19 : le défi de la vaccination en Outre-Mer

Alice Motte
mis à jour le 28/06/2021

Vaccination : Quel est l’état des lieux dans les départements et territoires d’Outre-Mer ?

Si la campagne de vaccination s'accélère en Métropole, la réalité est tout autre dans les départements Ultra Marins. Alors que selon les chiffres du ministère des Outre-mer, au 15 juin 2021, 1 434 009 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été acheminées vers l’ensemble des territoires Ultra Marins, la campagne de vaccination ne décolle pas en Outre-Mer. Ainsi le taux de vaccination demeure faible par rapport à la France métropolitaine, principal facteur en cause:la réticence des populations ultramarines. Keyliance, le spécialiste du rachat de crédit dans les départements d’Outre-Mer, vous propose aujourd’hui un rapide tour d’horizon de la situation vaccinale au sein de ces derniers.

Une campagne massive de vaccination diligentée par l’ARS à la Martinique et à la Réunion.

Un dispositif pilote est expérimenté par l’ARS à la Martinique mais aussi à la Réunion afin d’accélérer la campagne de vaccination sur ces deux territoires ou le nombre de personnes vaccinées reste très en dessous des niveaux de l’hexagone. A la Réunion, les derniers chiffres concernant la vaccination sont tombés jeudi 24 juin 2021: à peine un quart de la population s’est vue administrée au moins une dose de vaccin. Une couverture vaccinale que l’ARS estime “insuffisante, quelle que soit la tranche d’âge.” Fait encourageant, afin d'accélérer la campagne de vaccination contre la Covid-19, l’ARS La Réunion, en lien avec la commune du Port, a lancé un dispositif mobile de vaccination : le Vaccinobus. L’objectif de ce centre de vaccination roulant est de mener des opérations de vaccination de proximité en parcourant le territoire Réunionnais et en allant directement dans les villes à la rencontre des habitants souhaitant se faire vacciner. Après un premier arrêt prometteur au Port, les 15 et 16 juin, qui a permis la vaccination de 300 personnes, le véhicule poursuit sa tournée sur l’ensemble de l'île. Vous pouvez retrouver les dates et les prochaines destinations du vaccinobus sur le site del’ARS. Grâce à ce dispositif innovant l’Université de la Réunion a décidé de mettre en place avec l’ARS une campagne massive de vaccination sur les deux campus au Moufia et au Tampon. Un premier vaccinobus a été diligenté jeudi sur le campus du Moufia et un second vendredi sur celui du Tampon pour permettre aux étudiants et au personnel volontaire à la vaccination, de recevoir une dose d’antidote contre le Sars Cov 2. Notons qu'à ce jour dans la tranche d’âge des 19-25 ans, à peine 15% des jeunes ont été vaccinés, une proportion extrêmement basse.

A la Martinique aussi, la campagne de vaccination a été élargie grâce à la mise en place du dispositif pilote diligenté par l’ARS. Ce dispositif permet à un plus grand nombre de personnes d’accéder à la vaccination en élargissant ses conditions d’accès (lieux de vaccination, tranche d'âge, type de vaccin utilisé par le professionnel de santé habituel, facilitation d’accès aux centres de vaccination ). En effet, en Martinique, les médecins traitant, infirmières, et sage-femmes peuvent vacciner, avec le vaccin Pfizer, tout patient âgé de 12 ans et plus à leur cabinet mais aussi lors des visites à domicile. Jusqu’ici, les professionnels de santé vaccinaient déjà les plus de 55 ans mais uniquement avec les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson. Le vaccin Pfizer était, lui, réservé aux centres de vaccination déployés sur le territoire. A noter que cette semaine selon les autorités, la barre des 53000 premières doses de vaccins injectées a été franchie dans l’île. Très exactement 53 868 premières doses de vaccins ont été administrées. Au total, 94 713 doses (premières et deuxième) ont été injectées.

En Guadeloupe la vaccination ne décolle pas.

Depuis le mardi 15 juin 2021, la vaccination est devenue accessible à tous les jeunes de 12 à 18 ans en France et par conséquent en Guadeloupe. Malgré cela, la couverture vaccinale sur l'île reste faible, ainsi le virus continue de circuler activement et l’immunité collective n’est pas prête d'être atteinte. Selon la directrice de l’ARS Guadeloupe Valerie Denux le taux de vaccination augmente d'à peu près 1% chaque semaine et à ce rythme là, il faudra encore attendre 1 an et 2 mois pour atteindre les 80 % de vaccinés ce qui laisse largement le temps à la pandémie de perdurer avec l'apparition d’une quatrième. vague voire d’une cinquième. Sans oublier que le variant Brésilien est présent sur le territoire même s’il n’a pour le moment contaminé que deux personnes qui ne l’auraient pas transmis. En cause, les réseaux sociaux et les conversations domestiques qui ont largement installé la méfiance au sein de la population. Des rumeurs de patients décédés suite à l’injection circulent sur l'île et beaucoup de parents sont résolument contre la vaccination pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Ainsi on peut douter d’une immunité collective grâce au vaccin en Guadeloupe ou du moins, pas de sitôt.

En Guyane, la campagne de vaccination peine à convaincre.

Selon les chiffres de Santé publique France de juin 2021, le taux d’incidence de l'épidémie en France, sur les sept derniers jours est de 21 pour 100000 habitants. A regarder la carte de France, le taux d’incidence est descendu dans tous les départements en dessous de la barre des trente, à l’exception de la Réunion (124) et de la Guyane (260). Dans ce dernier territoire, la situation est alarmante, à l’inverse du reste du pays, aucun indicateur n’est au vert et il se trouve en pleine troisième vague. Les centres hospitaliers sont sous tension, avec des salles d'hospitalisation classiques ou de réanimation qui restent largement remplies, et beaucoup de nouvelles admissions chaque jour. Cette situation tient à plusieurs facteurs. Tout d’abord, c’est la proximité géographique de la Guyane avec le Brésil avec qui elle partage plus de 700 kilomètres de frontière terrestre et fluviale. Cela l’a conduit à la même situation sanitaire catastrophique que le géant d'Amérique du Sud en raison notamment des flux de populations transfrontaliers qui ont contribué à la propagation accrue du variant Brésilien. A Cayenne ce dernier représentait à la mi-juin 60% des cas déclarés. Mais le principal frein à la propagation du virus reste tout de même l’échec de la campagne de vaccination qui se heurte à la réticence d’une partie la population. Jeudi dernier, soit le 24 juin 2021, seule 15 % de la population locale avait reçu une dose alors que la moyenne nationale était de 49 %. La raison de ce ralentissement :la réticence au vaccin d’une partie des Guyanais, l’un des centres de vaccination à Cayenne est quasiment désert. En cause, des croyances sur le vaccin très répandues notamment chez les populations les plus précaires, sans compter les personnes en situation irrégulière qui ne veulent surtout pas être visibles. La Guyane croule donc sous les doses mais pas sous les volontaires. En conséquence, les livraisons de doses ont été suspendues pour le moment, à la demande de la responsable de l’ARS.

À Mayotte, l’épidémie de Covid-19 ralentit, en dépit d’un faible taux de vaccination.

Ce département français a un taux de positivité au Covid-19 de 0,6 % soit l’un des plus bas du pays. 2 patients sont actuellement hospitalisés et il n'y en a plus aucun dans le service de réanimation Au cours de la semaine dernière, dix-huit cas ont été détectés à Mayotte, soit un taux d'incidence de 6,4 cas pour 100.000 habitants.Mayotte est sans doute le territoire où l’incidence du Covid-19 est la plus basse.

L'île fait donc face à des nouvelles plutôt rassurantes et cela malgré un taux de vaccination qui est resté bien inférieur à celui de la métropole. Comme l’explique Dominique Voynet, directrice de l’Agence régionale de santé de Mayotte dans un entretien accordé à Ouest France le mercredi 23 juin, le ralentissement de l'épidémie peut s’expliquer par le nombre élevé de cas notamment au mois de février (860 cas pour 100 000 habitants) en raison d’un retard dans la livraison des vaccins : “Nous n’avons reçu nos vaccins que fin janvier”, ce qui aurait permis d’atteindre une sorte d’immunité collective. Deuxième chose, les cinq semaines de confinement de début février à mi-mars ont également permis d'inverser la courbe de l'épidémie du Covid-19, dans ce département de l'océan Indien. De plus, les communes où le Covid-19 circulait le plus ont été confinées une semaine avant les autres. A noter que vous pouvez trouver sur le site de l’ARS une carte des centres de vaccination déployés sur l'île cette semaine.

Nouvelle Calédonie, objectif "zéro Covid-19" atteint grâce au confinement et à la vaccination

Il existe, à 22.000 km de Paris, un territoire français débarrassé du Covid-19. Ce territoire, c'est la Nouvelle-Calédonie. Après quatre semaines de confinement drastique, doublées d’une campagne de vaccination massive au mois de mars, le résultat est sans appel: plus aucun cas n'a été recensé dans l’archipel. Concernant la vaccination, le gouvernement conscient que le territoire ne pourra pas vivre éternellement en dehors du monde, et qu’il sera un jour ou l’autre confronté de nouveau au virus, est à l’offensive. Pour offrir le maximum de possibilité de se faire vacciner, l'exécutif multiplie les actions: tractage sur les marchés de Nouméa et les rues du centre-ville, vaccination en famille le samedi et même jeux concours, tous les moyens sont bons pour inciter les Calédoniens à se faire vacciner. D’autant plus que la présence du très contagieux variant Delta à Sydney, qui a même été dans l’obligation de reconfiner une partie de sa population, inquiète.

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