Après des mois avec un marché immobilier très instable et incertain, celui-ci semble peu à peu se stabiliser, ou du moins il ralentit. Les prix de l’immobilier semblent baisser petit à petit selon les localités, bien qu’au niveau national les chiffres restent relativement élevés par janvier 2022. Certains professionnels affirment même que le marché revient simplement au niveau auquel il était en 2019.
Mais alors, le marché immobilier est-il vraiment en train de se stabiliser ?
Stabilisation du marché immobilier : l’avis des professionnels
De nombreux spécialistes de l’immobilier ont émis leur opinion en ce qui concerne l’état du marché immobilier. Pour Yann Jéhanno, membre du groupe Laforêt, le prix du mètre carré a augmenté de 4,7% au niveau national entre janvier et octobre 2022. Pour Orpi, l’un des numéros un des agences immobilières, il s’agit plutôt d’une progression de 8% depuis janvier 2022. On parle ici de moyennes, les chiffres étant bien différents selon les localités.
Depuis 2020 et la pandémie du Covid-19, le marché de l’immobilier est impacté par la hausse des prix, ainsi que par l’augmentation du volume des transactions. Cependant depuis quelques temps ce phénomène semble ralentir. Certains experts en immobilier estiment simplement que le marché immobilier revient à son niveau d’avant Covid, le même qu’en 2019.
La hausse ralentit petit à petit
Aurélien Muhlhauser, conseiller en immobilier chez IAD France dans l’Aube, précise que cette stagnation du prix de l’immobilier reste au niveau local et non national. Cependant, il reste convaincu de la réduction du tarif de l’immobilier pour l’année 2023 à venir. On remarque certaines choses comme par exemple le taux d’intérêt pour le crédit immobilier qui continue de grimper.
Par ailleurs, le porte-parole des notaires du Grand Paris, Jean-Baptiste Bullet, met en avant une possible stabilisation du marché. Les ventes dans l’immobilier ancien ont diminué de 7% entre mai et juillet 2022, comparée à l’année 2021. Toutefois, ce sont les maisons qui enregistrent un fort changement avec un recul de 14%. La vente d’appartements n’a quant à elle diminué que de seulement 3%.
Dans les zones rurales, les prix commencent également à reculer. En effet, à cause de la hausse des prix du carburant, du chauffage ou encore des coûts d’entretien, les ménages ont à nouveau tendance à se tourner vers les grandes villes. À l’inverse, le prix des petits logements à Paris continue d’augmenter.
Une évolution en dents de scie
Selon de nombreux experts, le volume de transactions est en baisse dans de nombreux endroits. Par exemple, Orpi rapport que les ventes ont reculé d’un tiers en un an à Bordeaux. Par ailleurs, on peut constater un phénomène d’attentisme, aussi bien du côté des acheteurs que des vendeurs. Par ailleurs certains experts mettent en avant que la demande reste importante pour les maisons avec jardin.
À Paris, le prix de l’immobilier a diminué sur une année. Cependant, les professionnels ne sont pas d’accord quant au taux de recul enregistré. Pour Century 21, celui-ci est passé de 10 768 euros à 9 758 euros. Les notaires du Grand Paris révèlent une moyenne de 10 590 euros pour les anciens appartements.